750 grammes
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mangeons sous la pluie

mangeons sous la pluie
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29 mai 2011

P'tit bec, grande gueule

Quand Alexis (le frère d'Aurélien) a changé le lieu de rendez-vous pour la rue Eau de Robec, je l'ai vu venir de loin et j'ai dit "Non, pas la petite bouffe, ce soir j'ai pas 18 euros à mettre dans un repas ni 4000 Kcal dans les cuisses". Puis de fait, nous avons échoué au P'tit bec, à 19h15, vu qu'on devait absolument rentrer à 20h30 "pour chanter l'hymne de la ligue des champions". J'entre la première et, tout en m'adressant à la serveuse d'un ton tout à fait charmant (naturel en somme), je demande si nous pouvons dîner, à cinq. Bien sûr nous n'avons pas réservé, ce qui semble totalement offusquer la serveuse (qui doit estimer que son restaurant n'a rien d'une cantine où on peut se pointer en pensant qu'il n'y aura pas salle comble) qui me répond tout à fait nonchalamment "haa mais ma p'tite dame, si vous n'avez pas réservé je sais pas si je vais pouvoir vous recevoir". Bien sûr je suis relativement énervée, un brin vexée et je perd mon charme naturel en lui répondant pas du tout aimablement à sa décharge "ha mais c'est pas grave vous nous le dîtes et on s'en va". Mais en fait, la vilaine menteuse, elle avait de la place à l'étage. Je commence à la soupçonner de ne pas vouloir nous servir. Mais nous décidons tous de bon coeur de lui laisser une deuxième chance, qu'elle gâche en indiquant les toilettes à Alexis "C'est marqué dessus et il y a de la lumière". Stupeur dans les rangs, on hésite à partir mais la pression de la finale de la ligue des champions nous force à rester. 

Par chance on est pas rancuniers et de toute façon le mille feuille de foie gras poêlé, au pain d'épices et chutney de figue me fait de l'oeil depuis qu'on a passé la porte. Et Mesdames et messieurs, je vous l'dis, nous avons bien fait de persévérer puisque figurez-vous qu'une fois le moteur de la sympathie mis en marche nous avons été reçus et nourris comme des rois ! Service ultra rapide, on s'inquiète de voir nos verres d'eau vides, on rempli notre bannette de pain et on veille à flatter nos papilles ! 

Alors que dire ?

Les toilettes sont dans les escaliers, à gauche. Et c'est vrai, c'est écrit "toilettes" et il y a de la lumière. 

J'en ai eu pour 19 euros et 4500 Kcal dans les cuisses. 

ptit bec

 

 

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29 mai 2011

La Paella de mon Papa

Personne ne s'est jamais demandé dans ma famille d'où venait mon (très...) léger surpoids. Mon premier livre de recette, offert par pépé René vers mes 8-9 ans, me sert encore quand les pages ne sont pas collées à l'oeuf ou la liste des ingrédients tachée de chocolat. Puis à la bibliothèque j'empruntais toujours les mêmes livres, de recettes (non je suis de mauvaise foi, il y avait également un livre sur des parodies de chansons "à la noire fontaine m'en allant promener j'ai trouvé l'eau si laide que j'me suis bouchée l'nez..." heureusement que le sens de l'humour évolue avec le temps...). Et puis je suis tombée sur mes vieux cahiers d'expression écrite et de poésie où mes meilleures notes sont attribuées à des inventions culinaires comme les cuisses de grenouilles au chocolat, les tartelettes de Mamie Marcelle et bien évidemment la Paella de mon papa. 
Alors venons-en à la paella ... presque aucune objectivité de ma part. C'est une recette familiale héritée de mon grand-père espagnol, José. Mais c'est pas moi qui le dit (moi je me contente de le penser) il paraît que c'est la meilleur du monde. Elle est belle, elle est colorée et elle sent bon (meilleure que la noire fontaine. HAHA).  Et puis pour illustrer l'infime part de bonne foi concernant cette délicieuse exécution je laisse les gens qui l'ont dégustée en dire le bien qu'ils en pensent et je vous joins ce magnifique poème à la manière du "Melon" de Marc-Antoire de Saint-Amant. 

Ni les nouilles froides de la cantine

Ni les petites clémentines

Ni les croquettes grandes comme un doigt

Ni les petits pois

Ni la quiche sucrée

Ni les sandwiches trop salés

Ni le goût des frites cartonnées 

Ni les côtes de porc moutarde

Ne sont que repas amers ou froids

Au prix de cette paella

Honneur de mon papa.

Moi-même, CM2.

 

DSC_0172 "Ha ! soutenez-moi, je me pâme !"

20 mai 2011

"Les Bains de Bouches", rue de l'Hôpital

Celui-là m’a donné du fil à retordre.

D’abord il a fallu convaincre  Aurélien. Je l’ai travaillé au corps ces dernières semaines, et j’ai répliqué à toutes les excuses avec brio « ouiiii je sais tu viens de payer tes impôts mais…. UN restaurant ?... »  « Oui je sais tu ne te laves pas depuis une semaine parce que tu dois changer ta chaudière mais….Un PETIT restaurant ? »  « oui c’est vrai on a mangé un kebab, des croustillons, une raclette, sans compter l’anniversaire de ma mère mais…. Tu prendras du poisson! ». 

Et finalement il a cédé (mon père m’appelle le pitbull).  On opte (d’accord, j’opte) pour « les bains de bouches ».  Le guide des restaurants Normands ne tarissait pas d’éloges sur le concept chantons sous la douche. D’ailleurs qui n’a jamais rêvé de goûter le savon de Cléopatre ?! Et, je dois reconnaître que c’est assez plaisant de manger dans une vieille pub de cosmétique des années 50. Mais le reste du menu est assez décevant finalement… 

Loin d’être mauvais, on s’attendait à une cuisine plus fine et plus savoureuse, alors qu’on ressort un peu écoeuré. Je me suis sentie aussi trahie par la charlotte saumon-chèvre-poivron que par les adultes qui m’ont un jour fait croire qu’on verrait le Yéti pendant la randonnée.  Mais ceci est une autre histoire...

17 mai 2011

Pour ceux qui pensent que les sushis n'ont pas de goût...

Certains hommes connaissent leurs femmes par cœur. Ils adorent voir leurs yeux pétiller devant la nouvelle bague ou les nouvelles chaussures qu’ils ont choisi. Le mien, il entend déjà mon ventre gargouiller à l’idée de m’annoncer qu’on va manger japonais ! Soyons totalement honnête, un vrai japonais je ne l’ai fait qu’une fois.

Moi, c’que j’aime, c’est devenir un mouton culinaire et manger des sushis ! Les restaurants de sushis tenus par la mafia chinoise de Rouen on les a tous - ou presque - faits. Place du vieux marché, rue de la république, Saint Sever, le Sun… TOUS.  Et là on me promet que tout est frais et qu’il n’y a pas de mafia. Je compte les heures, le Rendez-vous est fixé à 19h30. Mathilde, David et Cécile nous accompagnent.

Les gargouillis de mon ventre se font de plus en plus intenses. Dehors il fait froid, et connaissant la ponctualité de Cécile j’encourage les garçons à nous réfugier au chaud. Mathilde a prévenu, elle ne sera là qu’à 20h. Le concept est nouveau à Rouen, il s’agit d’un bar à Sushis. Une grande table avec un tapis roulant qui défile devant vous et où vous vous servez comme bon vous semble. A la fin, on compte le nombre de couvercles et vous réglez ce que vous avez mangé.

On s’installe et on patiente avec un apéritif, je teste le rosé au pamplemousse. Bon choix, alors que je n’aime ni le rosé, ni le jus de pamplemousse. Les gars se la joue tradi’ et optent pour la bière japonaise. Ce qu’il faut bien situer pour la suite c’est que nous sommes en début de chaine. Cécile vient d’appeler elle aura une demi heure de retard. Il manque toujours Mathilde. Et voilà c’est parti, le serveur lance les plats des autres clients. Soupe miso, salade de chou, bol de riz. Je commence à saliver. Makis au poulet grillé, à la crevette, au riz rouge pimenté. Je perds patience. Sushi au thon frais et luisant, brochette de bœuf au fromage fondu, noix de Saint-Jacques rissolées. J’ai faim, je deviens agressive. MAIS QUE FONT-ELLES ???? Je refuse de céder à la tentation et à quelques minutes d’intervalle les filles achèvent enfin mon calvaire.

J’opte pour la formule 4 couvercles. Suffisant, avec l’entrée Soupe, Salade, Riz. De toute façon, les clients d’avant ont bien mangé et on racle les fonds de tiroirs. Le cuisinier tente tant bien que mal de nous rassasier, mais le restaurant vient d’ouvrir, les stocks sont maigres et David est coriace.

Concept intéressant, esthétique délicieusement à la hauteur des saveurs. En bref, LE japonais de Rouen. 

1 mai 2011

"Hééé met nous un film de cul !!", ou le Bistrot Parisien, 77 rue d'Amiens

Premier essai.  Une amie, nommons la Mathilde puisque c’est son prénom, nous conseille d’essayer le petit bistrot à côté de chez elle. Ça ne paye pas de mine mais on y mange bien soi-disant.  Ni une ni deux ce jeudi nous voici le ventre vide quémandant une place à une de ces tables. Par chance ( ?) nous sommes ses uniques clients. Nous et un ivrogne bien d’chez nous avachi au bar, fixant le petit écran.

Le décor est à la mode, involontairement. Le bistrot Parisien porte les couleurs de la révolution actuelle du kitch-cantine-classe, sauf que cette fois c’est authentique.  Pas de chinage à la Valérie Damido, les publicités sont d’époque et la cruche Ricard ne vient pas de la foire-à-tout. C’est kitch, c’est fleuri et on apprécie.

La carte n’est pas très fournie, il y a quelques entrées, deux plats et quelques desserts. Entre-nous c’est ce que je préfère, je passe moins de temps à me décider. En entrée nous choisissons le hareng et ses pommes tièdes et un pâté fait maison. Le pâté a goût de pâté, et je lorgne jalousement dans l’assiette d’Aurélien. Par contre je ne partage pas mon plat. Le râble à l’oseille bat largement la queue de bœuf en daube. Il rivaliserait presque avec le civet de lapin de mémé. Le principal c’est que j’ai encore de la place pour le dessert. Aurélien teste la crème brûlée, un dessert de mâle.  Je tente l’île flottante. L’île flottante, c’est comme manger de la barbe à papa, ça n’a pas vraiment de goût (si on enlève la – très bonne – crème anglaise) mais c’est tellement drôle !

On commence à prendre racine dans le restaurant quand l’ivrogne nous sort de notre torpeur « hééé met nous un film de cul patron !! ».

On avait bien mangé avant de passer à la caisse, on s’est régalé après avoir rangé le porte-monnaie! 

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